Oise : Un policier affecté à la PAF de Roissy s'est suicidé à son domicile

La police nationale est une nouvelle fois touchée par le suicide de l'un des siens, pour la douzième fois en ce mois de janvier. Une série noire sans fin.
Oise : Un policier affecté à la PAF de Roissy s'est suicidé à son domicile
Un policier de la Police aux frontières (PAF). (Illustration / Étienne Laurent / EPA / MaxPPP)
Par Actu17
Le lundi 31 janvier 2022 à 13:04 - MAJ lundi 31 janvier 2022 à 15:08

Un policier âgé de 50 ans affecté à la police aux frontières (PAF) a mis fin à ses jours apprend-on ce lundi matin. Il a été retrouvé sans vie à son domicile de Saint-Martin-Longueau, dans l'Oise, d'après une source policière. Mickaël H., brigadier-chef, aurait utilisé son arme de service pour se donner la mort. Ses proches ont ouvert une cagnotte en ligne pour soutenir sa famille. Elle est accessible ici.

Il s'agirait du douzième suicide dans les rangs de l'institution policière depuis le 1er janvier, soit plus d'un drame tous les trois jours. Ce samedi soir, c'est un policier du commissariat d'Herblay (Val-d'Oise) qui s'est ôté la vie, à son domicile. Il avait 55 ans. L'an passé, ce sont au moins 32 policiers qui ont mis fin à leurs jours.

Le directeur général de la police nationale (DGPN), Frédéric Veaux, a reçu les responsables des syndicats de policiers, ainsi que ceux des associations et des mutuelles notamment, le 21 janvier dernier, afin d'évoquer ces très nombreux suicides ces dernières semaines. Des décisions ont été prises à la suite de cette réunion révèle Le Figaro. Le ministère de l'Intérieur a décidé d'étendre à 2000 le nombre de "sentinelles" dans les services. "Il s’agit de policiers volontaires, allant du gardien de la paix jusqu’au commissaire, qui veillent sur leurs pairs en mettant en place un système de repérage au sein même des services", a détaillé la DGPN, à nos confrères. "Formés pour détecter d’éventuelles difficultés personnelles, financières ou familiales, ils ont vocation non pas à régler le problème mais à guider leur collègue vers une assistante sociale, un médecin, un psychologue, un médiateur ou encore un chef de service". Le dispositif a été expérimenté l'an passé dans plusieurs commissariats, avec l'appui d'une quarantaine de "sentinelles".

Une ligne d’écoute est disponible pour les fonctionnaires de police victimes d’agressions ou de menaces au 0800 95 00 17, tous les jours, de 5 heures à 23 heures. Une cellule de soutien psychologique est également ouverte 24h/24 au 0805 230 405. Les appels sont « anonymes, confidentiels et gratuits ».

Trois associations luttent également contre ce fléau : SOS Policiers en Détresse (PEPS-SOS), Assopol, et Alerte police en souffrance (APS).