Cambriolage du Louvre : deux suspects interpellés, l'un à l'aéroport Charles-de-Gaulle

Deux suspects ont été interpellés et placés en garde à vue ce samedi soir dans l'enquête sur le cambriolage du Louvre. L'un était sur le point de prendre un vol vers l'Algérie lorsqu'il a été arrêté à l'aéroport Charles-de-Gaulle.
Cambriolage du Louvre : deux suspects interpellés, l'un à l'aéroport Charles-de-Gaulle
Illustration. (Victor Velter / Shutterstock)
Par Stéphane Cazaux
Le dimanche 26 octobre 2025 à 10:18 - MAJ dimanche 26 octobre 2025 à 12:03

L'enquête concernant le cambriolage du Louvre à Paris s'est accélérée ces dernières heures. Deux suspects ont été interpellés ce samedi soir par les policiers de la brigade de répression du banditisme (BRB) et de la brigade de recherche et d'intervention (BRI) avant d'être placés en garde à vue.

L'un des suspects s'apprêtait à prendre un vol vers l'Algérie lorsqu'il a été arrêté vers 22 heures à l'aéroport Charles-de-Gaulle, selon des sources proches du dossier, confirmant une information de Paris Match. Le second a été interpellé peu après en Seine-Saint-Denis, précise l'une des sources. Il avait prévu de rejoindre le Mali. Les deux hommes sont interrogés dans les locaux de la BRB, rue du Bastion (XVIIe arrondissement), dans le cadre d'une enquête ouverte pour "vol en bande organisée" et "association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime". Les bijoux dérobés n'ont pas été retrouvés à ce stade.

Au moins deux autres suspects sont toujours recherchés dans cette enquête. Il était 09h30 dimanche dernier lorsque les malfaiteurs se sont introduits dans la galerie d'Apollon du Louvre, en utilisant une nacelle montée sur un camion. Les voleurs étaient équipés d'une scie circulaire qu'ils ont utilisée pour fracturer une fenêtre et atteindre les vitrines contenant des bijoux.

Selon les précisions apportées par la procureure de Paris, les pièces volées comprennent un collier et une paire de boucles d'oreilles appartenant à la collection Marie-Louise, trois bijoux – un collier, une paire de boucles d'oreilles et un diadème – provenant des collections des reines Marie-Amélie et Hortense, ainsi que quatre éléments issus de la collection de l'impératrice Eugénie, dont deux broches (l'une dite reliquaire), un nœud de corsage et un diadème. Les quatre malfaiteurs ont pris la fuite à bord de deux puissants scooters Yamaha TMax.

Le parquet de Paris a indiqué mardi que le butin du cambriolage était estimé à 88 millions d'euros et qu'il n'a "rien de parallèle et de comparable au préjudice historique".

"J'adresse mes plus vives félicitations aux enquêteurs qui ont travaillé sans relâche comme je le leur ai demandé et qui ont toujours eu toute ma confiance", réagit le ministre de l'Intérieur, Laurent Nuñez, sur X.

Ce samedi soir, le journal anglais The Telegraph a indiqué que "des sources proches de l'enquête affirment que des preuves numériques médico-légales montrent qu’un membre de la sécurité [du Louvre] était en contact avant le braquage avec des individus considérés comme les auteurs". Nos confrères affirment également, en citant une source, qu'"il existe des preuves numériques médico-légales qui montrent qu’il y a eu coopération entre l’un des agents de sécurité du musée et les voleurs".