Le lundi 16 septembre 2024 à 15:37 - MAJ lundi 16 septembre 2024 à 19:20
Le parquet de Paris a requis un procès aux assises contre Dahbia Benkired pour le meurtre de Lola, 12 ans, survenu en octobre 2022 à Paris. Les chefs d'accusation sont "meurtre sur mineur de 15 ans accompagné de viol, torture ou actes de barbarie" ainsi que "viol sur mineur avec torture ou acte de barbarie", a précisé la même source, confirmant une information de RMC. Si ces infractions sont retenues par le juge d'instruction, Dahbia Benkired encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
Le 14 octobre 2022, le crime avait bouleversé la France entière. Le corps sans vie de Lola avait été découvert dans une malle en plastique, déposée dans la cour d'un immeuble du XIXe arrondissement de Paris. Ce jour-là, la jeune fille avait été vue pour la dernière fois vers 15h15, entrant dans le hall de l'immeuble où elle résidait, en compagnie d'une inconnue. Selon les images de vidéosurveillance, cette femme était ressortie vers 17 heures, tirant plusieurs bagages, dont une malle en plastique. Le père de Lola, gardien de la résidence, avait visionné ces images en recherchant sa fille disparue.
La suspecte était visée par une OQTF
Le lendemain, Dahbia Benkired, alors âgée de 24 ans, avait été interpellée à Bois-Colombes (Hauts-de-Seine) par la brigade criminelle de la police judiciaire parisienne. D’origine algérienne, elle était entrée légalement en France en 2016 avec un titre de séjour étudiant, mais était sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) depuis deux mois. Cette situation avait provoqué de vives critiques dans la sphère politique.
En garde à vue, Dahbia Benkired avait avoué avoir demandé à Lola "de se doucher avant de commettre sur elle des atteintes à caractère sexuel et d'autres violences ayant entraîné la mort". Elle avait ensuite dissimulé le corps de la fillette dans une malle en plastique. Ces déclarations avaient été confirmées par la procureure de Paris, Laure Beccuau, dans un communiqué. Dahbia Benkired a été mise en examen pour ces faits et placée en détention provisoire.
Le parquet a indiqué que la mise en accusation, requise le 9 septembre dernier, est désormais entre les mains du juge d'instruction, qui devra décider du renvoi ou non de Dahbia Benkired devant la cour d’assises.