Le vendredi 6 septembre 2024 à 10:38
Les investigations se poursuivent dans l'enquête sur la mort du petit Émile. Alors qu'un laboratoire privé bordelais a terminé les expertises génétiques sur les ossements d'Émile, le procureur de la République d'Aix-en-Provence, Jean-Luc Blachon, a indiqué que "l'hypothèse criminelle est toujours d'actualité", rapporte BFMTV.
Les experts de ce laboratoire dirigés par le professeur Christian Doutremepuich analysent maintenant les vêtements du petit garçon, dont les premiers ossements avaient été découverts le 30 mars dernier à proximité du hameau du Vernet (Alpes-de-Haute-Provence), où il avait disparu sept mois plus tôt. Leurs conclusions sont attendues à la fin du mois de septembre.
Déterminer si un ADN est présent sur les ossements
Ces analyses avaient initialement été confiées à l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN). Le laboratoire d'hématologie médico-légale de Bordeaux a de son côté réalisé de nouvelles expertises génétiques "sans tenir compte de ce qui avait pu être fait avant, mais sans que cela ne remette en cause l’excellence du travail de la gendarmerie", indique une source proche du dossier citée par la chaîne d'informations. Les experts ont cherché à déterminer s'il y avait un ADN présent sur les ossements de l'enfant, ajoute la même source. Une recherche qui permettra de déterminer si la piste criminelle peut être retenue dans ce dossier. Les scientifiques de ce laboratoire sont également en capacité de dire si les ossements "ont été déplacés après le décès" d'Émile.
"L'enquête est toujours en cours, tout comme les expertises génétiques. Les juges d'instruction ont approfondi les analyses techniques (ossements, vêtements etc.)", a également précisé le procureur de la République, ajoutant qu'il y a eu de "nouvelle auditions" et que "d'autres vont se dérouler". Toutefois, il n'y a eu aucune mesure de garde à vue à ce stade.
Des caméras installées
Selon BFMTV, des caméras ont été installées fin juin, dans la zone où les restes du petit Émile ont été découverts, afin d'observer l’évolution de la faune et de la flore au moment de sa disparition, et notamment vérifier s'il y a bien une activité animale à l’endroit où il a pu s’arrêter. Une recherche qui permettra de corroborer ou d'écarter la thèse d’une intervention animale.