Le mercredi 5 juillet 2023 à 15:05 - MAJ mercredi 5 juillet 2023 à 20:18
Selon les informations d'Actu17, un policier affecté à Paris a été victime d'une agression à son domicile de La Croix-en-Brie, un petit village paisible de la Seine-et-Marne, où il vit avec sa compagne et ses deux enfants en bas âge, au cours de la nuit de jeudi à vendredi dernier, alors qu'une vague de violences urbaines touchait la France. Sa voiture, stationnée devant sa maison, a été brûlée et le fonctionnaire a été menacé en raison de sa qualité de policier. Les auteurs ont pris la fuite. La victime a déposé plainte et l'affaire est prise très au sérieux par la gendarmerie, en charge des investigations.
Cette nuit là, vers 2 heures, ce policier de la direction de l'ordre public et de la circulation (DOPC) de la préfecture de police, est brutalement réveillé par quelqu'un qui sonne à sa porte, tandis qu'une voiture klaxonne. Le fonctionnaire sort et constate que sa voiture est en train de s'embraser. Deux ou trois hommes sont à proximité et hurlent des propos contre la police. "Au feu la police !", aurait lâché l'un des auteurs.
Le policier se barricade chez lui et demande à sa compagne de mettre les enfants à l'abri. Il s'aperçoit ensuite que les agresseurs ont finalement pris la fuite à bord d'une voiture, mais aussi que le feu risque de prendre sur sa haie, ce qui pourrait avoir des conséquences dramatiques, avec une propagation à sa maison. L'alerte est donnée mais les sapeurs-pompiers sont débordés d'appels. Le fonctionnaire utilise son tuyau d'arrosage pour maintenir les flammes, tant bien que mal. Les secouristes sont arrivés près d'une demi-heure plus tard et ont maîtrisé l'incendie. La voiture de cette famille est entièrement détruite.
Le policier précise n'avoir «aucun soupçon»
Qui en veut à ce policier et sa famille ? Et pourquoi ? Toujours selon nos informations, cet agent, domicilié à une heure de route de son lieu de travail, a assuré n'avoir fait l'objet d'aucune menace ces derniers mois. "Il a indiqué dans sa déposition ne pas avoir le moindre soupçon sur qui que ce soit", confie une source proche de l'affaire. "C'est d'autant plus mystérieux que ce policier travaille dans un service effectuant rarement des interpellations. La piste d'une vengeance semble peu probable". Les premières investigations ont montré qu'il s'agit de la seule voiture à avoir été incendiée dans ce village paisible de 600 habitants, mais également dans les communes voisines, cette nuit-là. Selon la même source, la piste d'un acte prémédité et ciblé est privilégiée. A ce stade, il n'y aurait pas eu d'interpellation dans le cadre de cette procédure.
Le parquet de Melun, que nous avons sollicité ce mardi concernant cette affaire, n'a pas donné suite.
Une cagnotte a été ouverte par l'un des collègues de la victime, pour le soutenir, lui et ses proches. Elle est accessible ici.
Les coordonnées du policier mis en cause après la mort de Nahel M. diffusées
Dans une autre affaire, la semaine dernière, un jeune homme âgé de 20 ans a écopé d'une peine de 18 mois de prison dont 12 avec sursis, pour avoir partagé, sur Snapchat, les coordonnées personnelles du policier mis en examen dans l'enquête sur la mort de Nahel M., à Nanterre. Le fonctionnaire de 38 ans, mis en examen et écroué, a également fait l'objet de menaces de mort. Des appels à "tuer des policiers" ont également été publiés sur les réseaux sociaux au moment de cette vague d'émeutes.
Selon nos informations, quelques jours après le drame de Nanterre, une photo d'un fichier administratif a été publiée sur Snapchat. Sur ce document, on peut trouver l'identité du policier de la DOPC mis en cause, mais également son adresse personnelle, ses numéros de téléphone, sa profession et son employeur. "Tenez c'est cadeau. C l'adresse du conder qui a tuer le petit Naël", écrit - avec des fautes - l'internaute qui a diffusé cette image. Selon certaines sources, il pourrait s'agir de la photo d'un écran de la sécurité sociale ou de la caisse d'allocation familiale (CAF). "Les investigations sont toujours en cours dans ce dossier", souligne une source bien informée. La famille du fonctionnaire a été placée sous protection.