Le samedi 1 novembre 2025 à 21:24
Deux personnes âgées de 37 et 38 ans ont été mises en examen dans le cadre de l’enquête sur le cambriolage du musée du Louvre à Paris, commis le 19 octobre dernier. Selon le parquet de Paris, elles sont soupçonnées d’avoir participé à la préparation de ce vol en bande organisée dont le butin est estimé à 88 millions d’euros.
Le parquet de Paris a précisé dans un communiqué ce samedi que le premier suspect, "connu de l’autorité judiciaire notamment pour des faits de vol", a été mis en examen des chefs de "vols en bande organisée" et "association de malfaiteurs en vue de la préparation du crime de vol en bande organisée". L’homme a demandé la tenue d’un débat différé et a été "incarcéré provisoirement dans l’attente".
La seconde personne a été mise en examen pour "complicité de vol commis en bande organisée" et "association de malfaiteurs en vue de la préparation du crime de vol en bande organisée". Elle a été placée en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention (JLD) à l’issue d’un débat contradictoire, conformément aux réquisitions du parquet.
Ces deux suspects avaient été interpellés le 29 octobre avec trois autres personnes lors d’une opération menée par les policiers de la brigade de répression du banditisme (BRB), agissant sur commission rogatoire. Les gardes à vue des trois autres personnes ont ensuite été levées. Les deux principaux mis en cause ont nié toute implication, un positionnement maintenu lors de leur première comparution.
Ces arrestations font suite à celles de deux hommes de 34 et 39 ans, originaires d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), soupçonnés d’avoir fait partie du commando de quatre malfaiteurs ayant pénétré dans le musée. L’un d’eux avait été arrêté à l’aéroport Charles-de-Gaulle par les policiers de la brigade de recherche et d'intervention parisienne (BRI-PP) alors qu’il tentait de rejoindre l’Algérie, l’autre à son domicile. Selon la procureure de la République de Paris, Laure Beccuau, ces deux suspects "se sont livrés à des déclarations minimalistes par rapport à ce qui nous paraît être démontré par le dossier".
Les bijoux toujours introuvables
Les investigations se concentrent désormais sur la localisation du butin, composé notamment des joyaux de la Couronne dérobés dans la galerie d’Apollon. L’Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC) explore "un certain nombre de marchés parallèles", selon le parquet, les enquêteurs estimant que les bijoux pourraient servir de "marchandise de blanchiment, voire de négociation dans le milieu".
Ce cambriolage spectaculaire a aussi relancé le débat sur la sécurité du Louvre, le plus visité au monde. La ministre de la Culture, Rachida Dati, a pointé une "faille sécuritaire majeure" à l’extérieur du musée et annoncé l’installation de dispositifs anti-intrusion et anti-voitures-béliers "avant la fin de l’année".
L’enquête se poursuit sous la direction des magistrats instructeurs.